Table ronde : Un regard cinématographique sur la ville de México
Miroir de notre histoire urbaine, la ville a toujours inspiré l’oeil du cinéaste. Souvent représentée comme un personnage à part entière, parfois nue de tout artifice, elle est aussi bien liée à ce qu’on appelle le « Cinéma du Réel » qu’idéalisée par l’imagination et les rêves du réalisateur.
México, métropole moderne et capitale surpeuplée, concentration de diversité et de contrastes, a été le décor d’histoires qui témoignent de sa beauté, ses traditions, son exubérance, sa complexité mais aussi de sa violence et de sa cruauté. On découvre cette ville à travers les yeux des personnages, en parcourant les rues, les quartiers, en observant la perspective de son architecture, les toits, les murs, l’art urbain… L’énergie de la ville, son âme est née de sa relation avec l’homme, le citoyen qui la nourri en contrepartie.
Des spécialistes en la matière nous ferons découvrir la ville de México dans le cinéma mexicain et explorerons l’influence importante qu’a eu le cinéma dans la construction identitaire de la ville de México et son évolution.
En présence de :
Julie Amiot-Guillouet
Ancienne élève de l’Ecole Normale Supérieure de Fontenay Saint-Cloud, agrégée d’espagnol, titulaire d’un doctorat en études romanes intitulé Le mélodrame cinématographique mexicain dans ses rapports avec Cuba (1938-1958) : enjeux esthétiques et critiques, soutenu en décembre 2003.
Maître de Conférences à l’université Paris-Sorbonne depuis 2007, elle a publié divers articles sur le cinéma hispanique classique et contemporain, et dirigé un ouvrage intitulé Cuba. Cinéma et Révolution en 2006 avec Nancy Berthier, ainsi que 1959-2009 : regards sur 50 ans de vie culturelle avec la Révolution cubaine en 2012 avec Renée Clémentine Lucien.
Jérôme Monnet
Enseignant-chercheur à l’Université Paris-Est (École d’Urbanisme de Paris/Lab’Urba). Il a réalisé une thèse de géographie sur les images et les usages du centre historique de Mexico La ville et son double, Nathan 1993 où il a mis en évidence que la représentation catastrophiste de la capitale mexicaine servait à justifier la passivité des autorités.
Il a ensuite étendu ces recherches sur l’interdépendance des représentations (culturelles, médiatiques, institutionnelles, etc.) et des actions sur l’espace dans la production sociale du territoire, dans le cadre d’une comparaison entre Mexico, Los Angeles et Paris. Au sein du groupe de recherche sur les Mobilités Urbaines Pédestres, il étudie actuellement la façon dont la marche à pied est mise en scène par l’intelligentsia comme une métaphore de la pensée et de la créativité et promue comme un loisir, au détriment de sa fonction triviale de déplacement universel.
Membre des comités de rédaction des revues Cybergeo et Espaces & Sociétés.
Rodrigo Plá
Rodrigo Plà est né en 1968 à Montevideo (Uruguay). Il a étudié la photographie, le scénario et la réalisation au Centro de Capacitacion cinematográfica à Mexico. Il est scénariste et réalisateur de courts et longs-métrages. Il est notamment célèbre pour son premier long métrage La Zona (2007), qui a reçu le prix Meilleur Premier Film au 64e Festival International de Venise et le Prix de la Critique Internationale (FIPRESCI) au Festival International de Toronto. Son film Desierto adentro quant à lui, remporte 7 prix au Festival de Guadalajara et huit Ariel Awards.
Modérateur :
Cédric Lépine
Rendez-vous
Jeudi 8 Oct. 11h00
Pavillon de l’Arsenal – 21 Boulevard Morland, 75004 Paris.
Table ronde organisée en partenariat avec le Pavillon de l’Arsenal